Finistère
Finistère
Mon cher
Finistère
Cette langue de terre
De landes et de bruyeres
D’horizons bleus et verts
Qui se dresse fière
Entre océans et mers
Peu populaire
Parfois austere
Celle qui a vu naître mes pères
Hommes et femmes de caractère
Le berceau d’un missionaire
Hors pair
Cette aire de mystères
Et de belles lumieres
Comme un sanctuaire
Propice à mon imaginaire
Celle que j’ai quittée hier
Sans regarder en arrière
Pour vivre en Isère
Changement d’air et d’atmosphère
Tout en formant la paire
Rencontrer d’autres compères
Oui c’est clair
Je venere
Ce re-père
Que j’espère
Déjà retrouver en hiver…
Brin de nostalgie « effet mer »
Le banc de mon père
« Le banc de mon père »
C’est ici qu’il a salué
Pour la dernière fois
La mer
Le jour de mon anniversaire
Sans le savoir
Un dernier regard
Entre babord
Et tribord
A la sortie du port
Face à l’horizon
Face au large
A l’infini
Aujourd’hui
Dans la lumière argentée
Une tribu de cormorans sèchent leurs ailes
Les mouettes rient
Un jeune goéland me salue
Alors juste
S’arrêter
Faire une pause
Se souvenir
Rendre hommage
Remercier
S’émerveiller
Tout simplement
…
O porte unité
Quelle porte ?
La porte
Ah oui…
Alors que vais je faire ?
L’ignorer peut-être ?
La prendre ?
Si j’y suis « invitée »
La claquer ?
Si j’en ai assez
La pousser ?
Par nécessité ou curiosité
L’ouvrir ?
Pour découvrir
Ce qu’elle a à m’offrir
Ce qui est à ma portée
Ce qu’elle « ma-porte »
Où elle m’em-porte
Vers un enfer, ou
Vers un paradis, ou alors
Vers une « O Porte Unité «
« Aux portes unité »
Libre cours
Laisser aller
Le cours de l’existence
Sans résistance
Méfiance ou réticence
Qu’importe les remous
Les coups de mous
Quand c’est flou
Tourbillons et intersections
Hésitations et bifurcations
Les coups durs
Parfois sans préam-bulle
Les jours d’écume
Tout dans la brume
Se frayer un pas-sage
Sans dérapage
Parmi le paysage
Et apprécier son rythme
Parfois lent
Savourer l’instant
Accélérer sûrement
Pour un moment grisant
Ou plutôt ralentir
Sans jamais s’endormir
Pour juste res-sentir
Se laisser envahir
Sans jamais vieillir
Dans le lit
De la Vie
De cette existence
Et de cette alliance
Entre tours et de détours
Sans couper court
Comme un jeu
Visant à être heureux
Aller sans retenue
Jusqu’à cet inconnu
….
Neige
Extrait de « Neige » de Maxence Fermine
« La neige est un poème.
Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.
Il porte un nom. Un nom d’une blancheur éclatante.
C’est la poésie de l’hiver.
Elle possède cinq caractéristiques principales.
Elle est blanche.
Elle fige la narure et la protège.
Elle se transforme continuellement.
Elle est une surface glissante.
Elle se change en eau.
Elle est blanche. C’est donc une poésie. Une poésie d’une grande pureté.
Elle fige la nature et la protège. C’est donc une peinture. La plus délicate peinture de l’hiver.
Elle se transforme continuellement. C’est donc une calligraphie. Il y a dix mille manières d’écrire le mot neige.
Elle est une surface glissante. C’est donc une danse. Sur la neige tout homme peut se croire funambule.
Elle se change en eau. C’est donc une musique. Au printemps, elle change les rivières et les torrents en symphonies de notes blanches. »
Quelques minutes au bord de l’eau
Instant improvisé
Juste m’émerveiller
De ces doux reflets
Me laisser inspirée
Jeux d’eau
Jeux de m’eaux
L’eau
Celle que rien n’arrête
Qui coule inlassablement
Lave
Hydrate
Nourrit
Éclabousse
S’infiltre
S’évapore
Tantôt cristaux, brume,
vagues ou goutelettes,
Pluie, rivières, mers ou océans,
Celle qui se pare de couleurs
Tantôt turquoise, transparente,
cristalline, argentée ou dorée
Aux saveurs douces ou salées
Eau de rose,
Eau bénite,
Eau de parfum
Celle dont trop de pays ont faim
Et réclament à corps et à cris
Ce bien précieux
qui nous compose
En majeure partie
Cette richesse merveilleuse
Ce bien précieux
Qui trop souvent tombe dans l’oubli
L’eau
Source de Vie
Mosaïque de peaux
Les arbres
Il y a
Les doux
Les émoussés
Les clairs
Les colorés
Les écorchés
Les emmêlés
Les vieux
Les pointilleux
Et surtout les amoureux
…
Un univers qui rassemble
Toute la nature humaine
Où chacun raconte
Son histoire
…
Et tous sont ancrés
Profondément enracinés
Alignés entre terre et ciel
Nourris de sève éternelle
Sens… Lis….
Sens… lis…
La dent de lion
Avant qu’il ne soit trop tard
Heureux hasard…
De poser mon regard
D’apprivoiser l’instant
D’apprécier le présent
Juste le moment
Qui ne dure qu’un instant
Me raconter une histoire
D’ombre et de lumière
De force et de structure
Peut-être y voir un astre
Rondeur et légèreté
Dans ce temps arrêté
Y puiser le feu sacré
Le moment de faire un vœu
De l’adresser aux cieux
Pierre du bord de mer
Apporter sa pierre
Garder l’équilibre
S’inviter au voyage
Garder le cap
Prendre le large